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Bastia "Affaire Kébé2"

Affaire Kébé 2 - Communiqué du SCB et saisie du CNOSF:

- Pierre Paul Antonetti , Président du Directoire du Sc-Bastia, communique: « La dernière sanction d'un match à huis clos et d'un retrait de deux points au Sporting, constitue la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Sans aucune preuve on accuse notre club de complicité dans l'affaire de la banderole, ce qui est extrêmement grave, et qui au vu du contexte particulier de cette affaire, peut quasiment s'apparenter à de la diffamation. Face à ce déchaînement et cet acharnement qui la frappe une fois encore, la famille du Sporting tient à montrer un front uni et à réagir fermement.

Lors de la récente finale de la Coupe de Ligue qui comme chacun sait est « la Coupe à Thiriez », une banderole insultante de plus de 40 mètres est entrée au nez et à la barbe de la sécurité et de la Ligue. Nous ne voyons donc pas pourquoi le Président de la LFP ne s'appliquerait pas à lui-même, les remèdes qu'il préconise aux autres. Et si nous sommes complices, alors ces messieurs le sont aussi. En conséquence, et puisque l'on ne peut pas retirer de points à Monsieur Thiriez, le Sporting Club de Bastia lui demande officiellement de tirer les enseignements du fiasco de Saint-Denis et de présenter sa démission immédiate ».


- Nouvelle saisie du CNOSF: Après la sanction prononcée vendredi par la Commission supérieure d'appel de la Fédération française de football (pour rappel : retrait de deux points en plus du match à huis clos) dans la deuxième « affaire Kébé » (banderole), Pierre-Paul Antonetti a annoncé, hier, que le club irait au bout de la procédure.
« Ces points, les joueurs les ont gagnés à la régulière sur le terrain, c'est le fruit de leur travail et la moindre des choses est que le club entreprenne tout ce qui est possible pour les récupérer, explique le président du directoire du SCB. Ne pas réagir, ce serait accepter une sanction qui est inacceptable parce que disproportionnée et profondément injuste. Il en va de l'image du Sporting qui n'est pas du tout celle qu'on veut lui coller. Et aussi de ses intérêts financiers, car ce retrait de points aura forcément des conséquences au classement et donc aussi sur les primes liées aux performances versées en fin de saison. »

Le club bastiais va dans un premier temps saisir le Comité national olympique et sportif français pour demander une conciliation. « Le huis clos on l'accepte, ce qu'on conteste c'est le retrait des points », précise Antonetti. Le SCB avait déjà agi de la sorte après la première « affaire Kébé » (insultes racistes). La Ligue de football professionnel s'étant montrée intransigeante, la conciliation devant le CNOSF avait échoué. Le club avait alors introduit un référé auprès du tribunal administratif de Bastia, qui rendra son jugement le 30 avril prochain.
A moins que le SCB et les instances dirigeantes du football arrivent cette fois à s'entendre devant le CNOSF - ce qui semble très improbable - la deuxième « affaire Kébé » finira donc aussi devant le tribunal administratif.
Dans l'immédiat, Pierre-Paul Antonetti « espère qu'un maximum de personnes vont se mobiliser dans les jours à venir. A commencer par les hommes politiques, parce qu'au-delà du Sporting, c'est toute une région et une communauté qui sont montrées du doigt. »

Source: Corse-Matin du 20/04/2008


Affaire Kébé 2 - Réactions:


- Bernard Casoni : « On prend encore un coup derrière la tête. Ces points, on les a gagnés sur le terrain et en plus d'un sentiment de frustration, il y a un certain écœurement, parce que c'est la deuxième fois qu'on est sanctionné de la sorte pour des faits auxquels nous sommes totalement étrangers, estime l'entraîneur bastiais. On en a discuté avec les joueurs, la meilleure réponse qu'on puisse donner est de gagner des matchs. Dans ce genre d'affaire on subit, on est pris en otages...»

- Dr Sauveur Gandolfi-Scheit, député de la Haute-Corse: « La nouvelle sanction qui vient de tomber est scandaleuse et révèle un comportement anti-corse des instances fédérales, qui doit cesser au plus vite.

Les accusations à peine voilées sur sur la complicité d'ensemble dont feraient preuve le club et les Corses autour de cette affaire, et le sentiment de justice à deux vitesses qui ressort du dernier jugement de la commission d'appel, sont proprement insupportables.
Plus que jamais cette affaire est politique, car la Corse et le Sporting sont en train de devenir à intervalle régulier des boucs émissaires et les victimes expiatoires de la lutte anti-raciste.
C'est pourquoi le 25 mars dernier à l'Assemblée Nationale j'avais saisi le Secrétaire d'Etat chargé des Sports Bernard Laporte sur cette question. Pour faire cesser ce matraquage indécent, le Ministre s'était engagé à intervenir auprès du Président de la Ligue de Football Professionnel, ce qui a été fait la semaine dernière.
Devant Bernard Laporte, ce dernier avait affirmé n'avoir aucun grief particulier contre les Corses et marqué son souhait de temporisation. Or, ce Monsieur Thiriez qui depuis le début pilote visiblement seul ce dossier et dont on est en droit de se demander quelles sont les motivations et les buts profonds qu'il poursuit, semble agir comme s'il était lui-même le Ministre des Sports en France!
Après avoir obtenu la confirmation du Président Antonetti que le Sporting irait une fois encore jusqu'au bout des procédures en formant appel, j'ai joint hier Bernard Laporte pour lui faire part de la colère diffuse régnant en Corse face à ce coup bas supplémentaire. Le Ministre m'a fait part de son étonnement et de son mécontentement, et s'est de nouveau engagé à peser de tout son poids auprès du Comité National Olympique du Sport Français, afin que cessent définitivement cette mascarade et cette récupération médiatique qui vont bien au-delà du simple cadre sportif.
Pour ma part je demeure plus que jamais vigilant sur cette affaire et tiens à assurer une nouvelle fois le club et tous ses supporters de mon soutien total.
»

- Inseme per Bastia: « Inseme per Bastia dénonce avec la plus grande vigueur la décision inique et scandaleuse qui sanctionne une nouvelle fois le SCB. Cette provocation qui relève du racisme anti-corse dépasse le seul Sporting, elle touche toutes les Bastiaises, les Bastiais et tous les Corses.

La LFP et la FFF par leur acharnement veulent faire du SCB le seul coupable et responsable d'un fléau qui gangrène le monde du football et l'ensemble de la société française.
Le SCB et par là-même la Corse sont victimes d'une véritable ségrégation que nous devons combattre par une mobilisation sans faille.
»

- Partitu di a Nazione Corsa - Chjama Naziunale: « La Corse est habituée à pâtir d'un racisme français récurrent; les exemples abondent et il n'est nul besoin de le rappeler ici.

Les instances du football français ont cédé à cette pratique coutumière et inadmissible, en pénalisant lourdement le club bastiais, pour des agissements certes inacceptables mais qui sont le fait d'individus isolés et ne peuvent en aucun cas être imputés au Sporting et a fortiori à la Corse. Notre île ne mérite pas une telle stigmatisation.
La sanction est lourde, injuste et imprégnée, de surcroît, de discrimination et de provocation; si on juge par la tolérance et la mansuétude dont bénéficient les clubs français, en dépit d'une profusion de banderoles scandaleuses sur de nombreux stades.
Il est urgent pour le peuple Corse de se mobiliser afin de faire respecter sa dignité et ses intérêts collectifs.
»



23/04/2008
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