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L’enfer est pavé de bonnes intentions… le foot, de mauvaise foi ?

Écrit par Rems   
21-11-2007


S’il est bien une chose sans laquelle un fan de foot ne serait pas un fan de foot, c’est bien la mauvaise foi.
Oui, la mauvaise foi est le compagnon du supporter, elle lui permet de garder sa dignité dans la défaite, « vous ne pensez qu’à gagner nous on fait du beau jeu ! ».
                                

Il arrive même que celle-ci gagne les professionnels du monde footbalistique,  en effet certains commentateurs s’affranchissent allègrement de l’objectivité  journalistique, d’autres gardent avec plus ou moins de succès une neutralité de façade.

Les joueurs eux même, à la sortie d’une rencontre font preuve d’une lucidité impressionnante, « je crois qu’on a fait un bon match, mais l’équipe adverse était venue pour défendre»  dirait l’un d’entre eux après un bon vieux 0-0 des familles.

Certains en font même un fond de commerce, pour ne pas citer le patron de la PME leader du marché français.

                                   houiller            

Le concept de la mauvaise foi est tout de même assez fascinant, en effet, qui pourrait prétendre à part Gérard Majax et allez, je vous l’accorde, Sylvain Mirouf, transformer un hors jeu flagrant en but, une touche en « balle sur la ligne » ou encore un auto croche - pied dans la surface en penalty ?

Mesdames et Messieurs, sachez que la mauvaise foi peut le faire ! ! ! Alors n’hésitez plus !

 
Ne pas confondre avec le mauvais foie
Nous distinguerons ici, la mauvaise foi consciente et inconsciente. En effet, elle peut se manifester de deux façons différentes, on utilise la mauvaise foi consciente lorsque l’on sait pertinemment que l’on a tort et mais que l’on ne veut pas perdre la face, l’inconsciente, elle, est beaucoup plus compliquée à cerner. Cette deuxième est vraiment le propre du supporter, le parti pris de l’individu, sa connivence avec une équipe va agir tel un biais cognitif et impacter considérablement son appréciation des faits.
Ne pas confondre avec le mauvais foie

S’il y a bien un lieu propice aux excès de mauvaise foi, en dehors du Bar PMU du coin, c’est bien le stade.  Les enceintes sportives ont cette faculté particulière de générer de la mauvaise foi collective. En effet, les spectateurs arrivent par un subtil mécanisme de synchronisation à émettre d’une seule voix une désapprobation vis à vis d’une décision du corps arbitral, parfois sans même avoir vu l’action en question. Lorsqu’un joueur de l’équipe locale s’écroule dans la surface opposée, la réaction est unanime dans la tribune qui condamne alors l’action litigieuse de huées de mécontentement.



La mauvaise foi atteint son paroxysme lors de la transposition du football au monde des jeux vidéos. D’une part nous devenons acteurs et nous mettons encore plus notre orgueil à contribution et d’autre part le jeu vidéo laisse place à un concept encore plus mystérieux et aléatoire que l’arbitrage, l’intelligence artificielle. Celle – ci sera alors à l’origine de tous les maux et surtout toutes les défaites. Cela dit, nan Pino, à 4 – 0 en une mi – temps ce n’est pas l’IA.
 

Preuve que le rugby est sur la bonne voie, lors de la coupe du monde de cet automne (ça fait bizarre à écrire mais bon c’est du rugby hein…), la foule en délire a rapidement éliminé de son souvenir le magnifique en avant français sur l’essai qui offrit la victoire contre les All Blacks. Elle fut en cela bien aidée par nos brillants commentateurs qui eurent une réaction exemplaire, « oh, je crois qu’il y a un petit en avant là… bon l’arbitre à rien vu, hum… on a rien vu alors… ». Le rugby prêt à entrer dans la cour des grands ?

 

http://www.kickofflabiere.com/


01/12/2007
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