Agression
Corse : huit mois de prison ferme pour un joueur qui a agressé un arbitre
05/02/2008
Un footballeur, Julien Canas, 19 ans, qui a roué de coups un jeune arbitre dimanche à Afa, près d’Ajaccio, lors d’un match amateur a été condamné à un an de prison, dont quatre mois avec sursis, et cinq ans d’interdiction de stade.Un second joueur, Jean-Antoine Bartoli, 19 ans, qui comparaissait à ses côtés devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour avoir proféré des insultes à l’encontre de l’arbitre, a été condamné à un mois de prison avec sursis.Le procureur de la République, José Thorel, avait requis deux ans ferme contre le joueur irascible et deux mois ferme contre Jean-Antoine Bartoli.L’arbitre, Damien Montagono, âgé de 18 ans, est toujours hospitalisé, en incapacité temporaire de travail pour 21 jours. Il souffre d’un traumatisme crânien et a eu le nez et plusieurs dents cassés.A l’audience, le ministère public a estimé que Julien Canas, qui sortait des douches après avoir été exclu "aurait dû s’être calmé. Mais, en fait, il a agi par vengeance et non dans un mouvement de colère, et s’est acharné sur sa victime"."Le terrain de foot est un lieu où l’on doit se comporter en gentleman, pas en brute assoiffée de vengeance", a-t-il souligné.Référence à ZidaneAvant lui, Me Lucien Felli, l’avocat de la Ligue de football corse, partie civile, a constaté que Julien Canas avait "pris le temps de la réflexion" avant d’agresser le jeune arbitre, et ajouté qu’il fallait "provoquer un électrochoc" chez les joueurs et supporters tentés de faire le coup de poing.Pour la défense, Me Frédérique Campana, a réclamé le sursis pour Julien Canas, soulignant que la Ligue de football, pourtant avertie, n’avait "pas su anticiper" et avait "laissé arbitrer un jeune homme dont c’était le premier match dans cette catégorie et qui, de surcroît, connaissait les joueurs".Me Antoine Sollacaro, avocat de Jean-Antoine Bartoli, a rappelé le "coup de boule" impuni de Zinedine Zidane et plaidé que "l’exemple venait d’en haut". "Dans ces conditions, a-t-il soutenu, il ne faut pas s’étonner qu’on assiste, dans les divisions inférieures à des emportements largement tolérés chez les professionnels".Tout en condamnant fermement le geste de Julien Canas, le président de son club, François Faggianelli, avait indiqué lundi à l’AFP "avoir alerté en vain la commission de désignation des arbitres sur l’extrême jeunesse de celui qui devait officier pour cette rencontre et demandé la nomination d’un arbitre plus aguerri".
05/02/2008
Un footballeur, Julien Canas, 19 ans, qui a roué de coups un jeune arbitre dimanche à Afa, près d’Ajaccio, lors d’un match amateur a été condamné à un an de prison, dont quatre mois avec sursis, et cinq ans d’interdiction de stade.Un second joueur, Jean-Antoine Bartoli, 19 ans, qui comparaissait à ses côtés devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour avoir proféré des insultes à l’encontre de l’arbitre, a été condamné à un mois de prison avec sursis.Le procureur de la République, José Thorel, avait requis deux ans ferme contre le joueur irascible et deux mois ferme contre Jean-Antoine Bartoli.L’arbitre, Damien Montagono, âgé de 18 ans, est toujours hospitalisé, en incapacité temporaire de travail pour 21 jours. Il souffre d’un traumatisme crânien et a eu le nez et plusieurs dents cassés.A l’audience, le ministère public a estimé que Julien Canas, qui sortait des douches après avoir été exclu "aurait dû s’être calmé. Mais, en fait, il a agi par vengeance et non dans un mouvement de colère, et s’est acharné sur sa victime"."Le terrain de foot est un lieu où l’on doit se comporter en gentleman, pas en brute assoiffée de vengeance", a-t-il souligné.Référence à ZidaneAvant lui, Me Lucien Felli, l’avocat de la Ligue de football corse, partie civile, a constaté que Julien Canas avait "pris le temps de la réflexion" avant d’agresser le jeune arbitre, et ajouté qu’il fallait "provoquer un électrochoc" chez les joueurs et supporters tentés de faire le coup de poing.Pour la défense, Me Frédérique Campana, a réclamé le sursis pour Julien Canas, soulignant que la Ligue de football, pourtant avertie, n’avait "pas su anticiper" et avait "laissé arbitrer un jeune homme dont c’était le premier match dans cette catégorie et qui, de surcroît, connaissait les joueurs".Me Antoine Sollacaro, avocat de Jean-Antoine Bartoli, a rappelé le "coup de boule" impuni de Zinedine Zidane et plaidé que "l’exemple venait d’en haut". "Dans ces conditions, a-t-il soutenu, il ne faut pas s’étonner qu’on assiste, dans les divisions inférieures à des emportements largement tolérés chez les professionnels".Tout en condamnant fermement le geste de Julien Canas, le président de son club, François Faggianelli, avait indiqué lundi à l’AFP "avoir alerté en vain la commission de désignation des arbitres sur l’extrême jeunesse de celui qui devait officier pour cette rencontre et demandé la nomination d’un arbitre plus aguerri".