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Dix idées pour un football exemplaire !

1 - Reconnaître que le dopage existe dans le football

Opposant sans cesse le cyclisme et le football, la négation pure et simple d'un possible dopage a longtemps été le leitmotiv des instances dirigeantes de la Fédération internationale de football (FIFA). Mais les retentissantes affaires (principalement le procès de la Juventus de Turin) ont permis de mettre fin au mythe du foot 100 % propre. Reconnaître et informer clairement sur le dopage apparaît comme un préalable indispensable. La confédération en charge des compétitions continentales européennes (UEFA) et aujourd'hui la FIFA sortent peu à peu de leur politique de l'autruche. Ces deux instances ont récemment publié des brochures d'informations sur le dopage au contenu très institutionnel.

   2 -  Mieux informer et mieux éduquer

L'UEFA et la FIFA ont récemment diffusé une information sur le dopage. Néanmoins, cette communication officielle n'est pas exempte de maladresses… comme celle d'affirmer que le dopage n'améliore pas les performances. Les grandes instances devraient pouvoir sortir de leur autarcie et profiter de l'expérience d'autres agences, associations ou fédérations, qui oeuvrent depuis plusieurs années sur ce dossier. Soutenir des initiatives de prévention pourrait également représenter un élément de réponse.

   3 -  Réduire les cadences infernales

Avec la multiplication des compétitions nationales et internationales (Coupe de la ligue, Coupe Intertoto, Coupe des confédérations…), les joueurs sont soumis à des cadences infernales qui non seulement fragilisent leur organisme mais les exposent plus à la tentation du dopage. Aujourd'hui, de nombreux experts du sport et d'anciens joueurs comme Laurent Blanc demandent la suppression de certaines compétitions inutiles.

Récemment, l'adoption par la FIFA du code de l'Agence mondiale antidopage devrait réduire à 18 clubs les élites des championnats européens. Cette décision devra s'appliquer à partir de la saison 2007-2008 en France, en Espagne, en Italie et en Angleterre.

   4 - Respecter les périodes de trêve

On a récemment vu apparaître de nouvelles compétitions programmées pendant les périodes de trêve : la Coupe Intertoto et la Coupe des Confédérations en sont le parfait exemple. "A force de tirer sur le physique des joueurs, il y a forcément de la casse. Le décès de Marc Vivien Foé lors de cette compétition en est le triste exemple…" estime Dorian Martinez responsable du service Ecoute Dopage.

   5 -  Mieux collaborer avec l'Agence mondiale antidopage

Depuis plusieurs années, la FIFA traîne des crampons pour collaborer avec l'Agence mondiale antidopage (AMA). Dernièrement, c'est l'adoption du code mondial antidopage qui pose problème. Sous la menace de sanctions (principalement l'exclusion du football des disciplines olympiques), la FIFA serait sur le point d'arriver à un compromis. Ces conflits récurrents peuvent créer la suspicion autour d'un sport qui par son universalité se devrait d'être exemplaire.

   6 - Opter pour une répression réellement dissuasive

La prévention du dopage doit s'accompagner d'une répression réellement dissuasive. De nombreux footballeurs professionnels ont été convaincus de dopage et la très grande majorité ont pu reprendre leur activité quelques mois plus tard… La multiplication des passe-droits et des sanctions minimalistes ôte toute crédibilité à la lutte antidopage. A ce titre, le code mondial antidopage prévoit la systématisation de deux ans de suspension en cas de premier contrôle positif. Un point qui est au coeur du désaccord entre la FIFA et l'AMA.

   7 -  Passer aux contrôles sanguins

Actuellement, les rares tests dans le football reposent sur des contrôles urinaires. Face à l'émergence de nouveaux produits dopants issues des biotechnologies comme les nouvelles EPO ou l'hormone de croissance, ces tests sont insuffisants. Seule l'évolution vers des tests sanguins permettrait de repérer les tricheurs. De tels contrôles sont effectués lors du tournoi de Roland Garros. Enfin, face à l'émergence d'érythropoïétine (EPO) capable de rapidement disparaître après l'effort, ces contrôles pourraient être plus efficaces avant les compétitions qu'après.

   8 -  Multiplier les contrôles inopinés

Seuls des contrôles inopinés pendant et en dehors des compétitions permettraient d'avoir un réel effet dissuasif. Mais la FIFA est la seule fédération internationale à ne pas autoriser l'Agence mondiale antidopage à pratiquer de tels contrôles…


   9 -  Certifier les compléments alimentaires

Par le passé, des contrôles positifs pourraient avoir été le fait de l'ingestion de compléments alimentaires contaminés par des substances interdites. Argument pour passer au travers des filets ou réel problème ? Plus de 20 % des compléments proposés aux athlètes peuvent contenir, sans indication claire sur l'emballage, des substances interdites par la législation antidopage. Les sportifs qui intègrent les compléments dans leur programme d'entraînement s'exposent alors à des risques pour leur santé et des sanctions en cas de contrôle antidopage positif. Pour mieux les informer, des certifications apparaissent comme Wall Protect, mises en place par des organismes indépendants.

   10 - Garantir l'indépendance des médecins

Actuellement les médecins des clubs de sport sont directement payés par ces clubs. Face à une telle pression, il peut apparaître difficile d'oser dire à un dirigeant de club que le joueur vedette est trop fatigué pour jouer. A ce titre, certains médecins continuent à considérer que le rééquilibrage hormonal (supplémentation endocrinienne pour remettre le sportif à son taux initial) n'est pas un acte dopant mais un geste thérapeutique… Même si les médecins peuvent défendre leurs positions grâce au Code de déontologie médicale, la frontière à ne pas dépasser peut apparaître floue.

Enfin, ces médecins sont les référents des contrôles sanguins effectués au sein du club. Rien n'empêche qu'ils utilisent ces informations pour prendre en charge les sportifs, mais s'ils en maîtrisent la coordination auprès des instances indépendantes de contrôles, cela ouvre la porte à des abus. Ce type de coordination concernait notamment le cyclisme avant l'affaire Festina.

                                                                                 David Bême



25/10/2007
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